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Experts en : Histoire de la pensée sociale

MCALL, Christopher

Professeur titulaire

Formation multidisciplinaire en littérature et langue anglaises, études celtiques, et histoire (BA, MA, DCS, D.Phil) à l’Université d’Oxford, et en anthropologie (postdoctorat) à l’Université McGill. En 2004, j’ai cofondé le Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté (www.CREMIS.ca), dont j’ai été le directeur scientifique jusqu’en 2018. 

Mes intérêts de recherche portent sur deux domaines principalement :

  • la perception des inégalités sociales et de l’égalité citoyenne dans l’histoire de la pensée sociale en Occident depuis le Moyen Âge;
  • la documentation et l’expérimentation de stratégies d’action et d’intervention pour contrer les inégalités sociales et les discriminations et produire l'égalité dans le monde contemporain.

Dans le premier cas, je m’intéresse particulièrement à la transition entre le XVIIème et le XVIIIème siècle et au remplacement de l’individu «propriétaire de sa personne» par l’individu «maître de ses décisions» comme leitmotiv de la pensée sociale, ainsi qu’à la période fondatrice pour la pensée sociale actuelle à partir des deux dernières décennies du XIXème siècle jusqu’à la Première guerre mondiale. Plus largement, j’examine dans mes enseignements et mes recherches l’interrelation/succession des courants évolutionniste, organique, techniciste et constructiviste depuis le XIXème siècle, en lien avec les différentes traditions de pensée critique.

En ce qui concerne mon deuxième domaine principal de recherche, je m'intéresse aux  inégalités sociales, aux discriminations et aux pratiques alternatives de citoyenneté dans le monde contemporain. J’entends par «pratique alternative de citoyenneté» une approche globale de l’être humain fondée sur les dimensions matérielle, relationnelle, corporelle, décisionnelle et temporelle de son bien-être (McAll, et al., 2014). Une telle approche peut s’appliquer à une variété de rapports et de populations, remettant en question ce que j’appelle la «réduction identitaire» qui réduit des populations entières à des traits négativement connotés, souvent associés à leur «nature» (sous la forme, entre autres, de l’âgisme, du sexisme, du racisme et du classisme).   

Mes recherches sont fondées principalement sur la reconnaissance et l’écoute des savoirs expérientiels (et les personnes qui les portent), que ce soit dans les écrits qui nous restent du passé, ou auxquels on peut avoir accès de «vive voix» dans le temps présent. C’est dans ces témoignages, souvent négligés quand il s’agit de populations réduites à «servir» autrui, que nous pouvons retrouver des réflexions critiques qui peuvent aider à comprendre les inégalités et participer à la création de brèches vers un autre monde. Dans la traduction de ces témoignages dans une forme théâtrale que j’expérimente au Québec et en Europe depuis quelques années (notamment avec le groupe de théâtre Ras el Hanout de Mollenbeek en Belgique et dans les Ateliers internationaux de recherche et d’actions sur les inégalités sociales et les discriminations du CREMIS que j’organise depuis 2003 – 18e édition à Bruxelles en 2017) je découvre la puissance publique de ces paroles et leur capacité d’alimenter des débats citoyens, sous la condition de la présence de publics diversifiés composés de personnes partageant les mêmes expériences de vie et d’autres agissant en solidarité avec elles.

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Sallée, Nicolas

SALLÉE, Nicolas

Professeur agrégé

Mes recherches s’intéressent aux manières dont les populations jugées déviantes ou non-conformes sont catégorisées, évaluées et traitées dans les sociétés contemporaines. C’est à ce titre que j’étudie, depuis une quinzaine d’années, les pratiques de suivi des jeunes délinquants en France et au Québec, telles qu’elles se déploient entre les murs (prisons, centres fermés, etc.) et hors les murs (probation, surveillance dans la collectivité, etc.). Mes travaux documentent notamment la prééminence croissante d’une logique de contrôle qui, sous des formes à des intensités variées selon les pays, fragilise les visées de réhabilitation que poursuivent historiquement les systèmes de justice des mineurs.

Je me suis aussi intéressé, dans le cadre d'autres projets de recherche, au suivi médico-légal de personnes jugées non criminellement responsables pour cause de troubles mentaux, ainsi qu’à la régulation pénale de la sexualité et au traitement judiciaire des violences sexuelles, en particulier de l'inceste. J’amorce depuis avril 2021 un nouveau projet, financé par le CRSH, sur les réactions sociales à la non-conformité de genre durant l'enfance en France et au Québec, et plus généralement en Amérique du Nord.

Je m'intéresse enfin à l'épistémologie des sciences sociales, à la question de leurs usages et de leur utilité, ainsi qu'aux liens qu'elles entretiennent avec des disciplines voisines, en particulier la psychologie et les sciences du psychisme. 

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