Experts en : Sociologie politique
BISSONNETTE, Jean-François
Professeur adjoint
- Sociologie de l'économie et de la connaissance économique
- Sociologie politique
- Théorie sociologique
- Gouvernementalité néolibérale
- 20e siècle
- 21e siècle
Mon travail de recherche sur le problème de la dette se déploie sur trois plans. Un premier volet, historique, a pour objectif de situer la croissance de l’endettement par rapport aux transformations survenues au niveau du « gouvernement de la vie économique » dans le sillage des réformes néolibérales entreprises depuis la fin des années 1970, notamment dans les domaines des politiques éducatives et du marché du travail. Ces transformations ont induit des conditions de vie qui imposent de s’assujettir à une forme de rationalité disciplinaire où l’endettement est vu à la fois comme un moyen raisonnable d’atteindre l’indépendance personnelle et comme un risque devant être maîtrisé et surveillé.
Un second volet, anthropologique, vise à reconstituer la genèse et la configuration des catégories de pensée qui étayent ce que j’appelle la « morale de la dette », qui tend à définir la norme des conduites légitimes dans le contexte de la financiarisation de l’économie capitaliste. Un dernier volet, politique, porte sur la résurgence d’une sensibilité ancienne dont les œuvres de Platon et Aristote portent encore la trace, et qui tient la dette pour une servitude incompatible avec la libre citoyenneté. J’analyse dans le cadre de ce volet le discours et les stratégies de divers mouvements sociaux ayant entrepris de politiser la relation entre créanciers et débiteurs, et qui voient dans la dette un mécanisme d’exploitation indicatif d’une recomposition des rapports de classes.
S’impose ainsi, à partir d’un examen empirique des dynamiques du capitalisme financier, une réflexion renouvelée sur la genèse, les fondements et les limites de nos conceptions éthico-politiques les plus élémentaires. Dernièrement, ces interrogations ont ouvert sur une reconsidération de la monnaie elle-même, envisagée sous l’angle d’une économie politique des « communs », dans l’objectif d’analyser le rôle et la capacité des monnaies dites « citoyennes » de contribuer au dépassement de l’économie de marché.
BOVEIRI, Kaveh
Chargé de cours
HAMILA, Ahmed
Professeur adjoint, Chercheur
POITRAS, Dave
Professeur associé
- Rapports sociaux, ethniques et nationaux
- Radicalisation
- Théorie sociologique
- Méthodes qualitatives
- Inégalités sociales
- Déterminants sociaux de la santé
- Sociologie politique
- Sociologie économique
- Canada (Québec)
- Belgique
- Pays-Bas
Mes travaux s’inscrivent dans le champ d’études de la sociologie du nationalisme et des relations ethniques. Plus spécifiquement, mes recherches se penchent sur le nationalisme vécu, les polarisations sociales, la mémoire collective ainsi que sur des enjeux à l'intersection entre économie et nationalisme. En collaboration avec mes collègues de l’INSPQ, je travaille également en prévention de la violence dans une perspective de santé publique. Mes travaux portent principalement sur la violence fondée sur le genre, notamment conjugale et sexuelle, et sur les enjeux concernant le traitement médiatique de la violence et des conséquences de sa médiatisation sur la santé et le bien-être.
WHITE (RETRAITÉE), Deena
Professeure titulaire
- Politiques sociales et processus de réforme
- Rapports état/société civile
- Action publique
- Action collective
- État social
- Sociologie politique
- Santé mentale
- Sociologie clinique
- Société et sociologie états-uniennes
- Croisement des savoirs
Je suis spécialiste de la sociologie politique et plus spécifiquement, des politiques sociales vues sous l’angle de l’action des groupes de la société civile sur leur développement et leur mise en œuvre et sous l’angle de leur rôle dans la régulation des populations cibles. Les champs où j’ai étudié ces processus comprennent entre autres la santé mentale, la santé au travail, la pratique de sage-femme et l’insertion en emploi. Dans le cadre de mes recherches, je suis particulièrement intéressée aux nouvelles formes de gouvernance telles «l’intersectorialité », la « participation » et le «partenariat ». Comme la transformation de la place et du rôle des groupes d’action ont toujours été au centre de mes préoccupations de recherches, celles-ci sont menées le plus souvent en étroite collaboration avec divers regroupements en dehors du milieu l’universitaire. Je suis aussi spécialiste de l’évaluation participative de la mise en œuvre de politiques, que ce soit en m’alliant aux groupes de base, à des groupes au sein du gouvernement ou les deux - approche assez délicate !
Enfin, j’ai mené des recherches comparatives (l’Angleterre, la France, le Canada anglais, le Québec, l’Uruguay…) et je collabore avec des réseaux de chercheurs dans ces pays et d’autres. Sur le plan local, j'ai dirigé pendant 8 ans le Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions, au centre affilié universitaire (CAU) du CIUSS de Nord-de- l'île-de-Montréal, CSSS de Bordeaux-Cartierville-St-Laurent. Les CAU ont pour mission de développer la recherche sociale appliquée en étroite collaboration avec les intervenants et les citoyens, afin de contribuer au développement de pratiques innovantes et à l’amélioration des conditions de vie. Je dirige actuellement le partenariat ARIMA, autour de la thématique des réseaux d'action et d'intervention sociales.